Quitte ou Double ?

Jerry & Mira

« Erm… je, j’arrive dès que possible, restez au chaud et… erm. Prenez un thé. » Tu mets le téléphone dans ton sac énorme de médecin et ravale ta salive, tu n’aimes pas vraiment les consultations à domicile simplement car à chaque fois, le patient va mieux et t’invite à prendre le déjeuner et, quand on est gêné et mal à l’aise comme toi face aux autres, ce n’est vraiment pas un rêve.

Pourtant tu essaies de prendre sur toi et range tout le matériel nécessaire dans ton sac, quelques livres, des extraits de plantes et quelques outils de torture de type seringues et autres petits gadgets au cas où. Tu clignes deux fois des yeux, humidifiant tes billes en verre et prend ton manteau avant de sortir de chez toi. Tu claques la porte, faisant tomber un peu de neige dans tes cheveux, tu te caches dans ton grand manteau, enfilant ta capuche avant de filer. Il y avait du monde aujourd’hui et cela allait être difficile de ne pas croiser de regard, tu fonçais, tête baissée, un petit papier entre les doigts où il était noté l’adresse de ton patient. Ce dernier n’habitait pas dans Snowdin même, mais plutôt par delà la forêt où tu n’avais pas l’habitude de t’aventurer. Si tu avais peur ? Un petit peu, tu commençais doucement à apprivoiser ce sentiment et bizarrement, celui là, tu t’en serais bien passé. Au final, ne rien ressentir avait quelques avantages.

Mais il était trop tard pour revenir sur ses choix, alors toi, la petite poupée timide de Snowdin, tu assumais ton choix que tu pensais être le bon pour te mener vers une vie tranquille et paisible et ainsi, oublier tout ton sinistre passé.
D’un pas rapide, tu traversais la ville te retrouvant déjà à sa sortie, tu reserras tes affaires contre toi tellement il faisait froid, la neige s’éclatait sur ton visage et les boucles parfaites de tes cheveux. Entrer dans la forêt te paraissait un poil inquiétant, mais tu avais quelqu’un à sauver, tu clignais des yeux et continuais ta route. Déterminée. La neige craquait sous tes pieds légers, t’enfonçant un peu plus dans la neige, tu observais les arbres autour de toi quand tout à coups, tu entendis un bruit sourd, comme si quelque chose était littéralement tombé lourdement. Tu haussas un sourcil, serras l’anse de ton sac tout en avançant en la direction de ce bruit qui avait attiré ton attention. Peut-être quelqu’un de blessé ? Quelqu’un de perdu ? Tu pressais le pas.

« Y a t-il quelqu’un ? » T’exclamais-tu en mettant ta main prêt de ta bouche pour accentuer le son de ta voix. Aucune réponse, tu hésitais à retourner sur tes pas mais tu étais bien trop inquiète d’abandonner quelqu’un. Tu continuais jusqu’à arriver à une falaise où il n’y avait toujours rien. Apparemment ta bonne volonté avait eu raison de toi, tu entendis des bruits de quelqu’un qui … galère, tu fronças les sourcils puis, baissas les yeux.

Une sorte de truc mais vivant semblait légèrement en situation de détresse, cinq mètres plus bas, ta seule réaction fût : « Vous… vous avez besoin d’aide ? » Sûrement, à moins qu’il soit suicidaire. « Je… erm. Comment êtes-vous tombé ici, monsieur ? » La question était plutôt, comment je vais vous sortir de là. Mais ça ne passa pas tes lèvres. « Je… je vais vous aider, je.. je ne sais pas comment mais, je vais vous aider, ne vous en faites pas. » Maintenant il fallait juste trouver de quoi sortir ce type de là.

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Quitte ou Double ?

Jerry & Mira

Tu fouillas dans ton sac, il n’y avait rien. Ou du moins rien de bien utile quand quelqu’un est là, tombé cinq mètres plus bas et qu’on a la force physique d’un petit buisson. Tes mains tremblaient de stress et tu clignas des yeux. Ah. La falaise est tombée sur lui. Tu te mis à réfléchir sur ce que ça voulait bien dire. Alors que l’étrange bête grassouillette semblait s’être focaliser sur son téléphone. Est-ce qu’il avait réellement besoin d’aide ? Tu clignas des yeux.

Désolée Jerry, Mira n’a pas encore vraiment capté ce que l’on appelle en général l’humour. Le premier degré, c’est tout ce qu’elle connaît. Visiblement troublée, tu constates alors qu’il se moquait peut-être un peu de toi, tu fronces les sourcils et soupires, peut-être que tu avais mal interprété ce que les autres appelle « blague » ? Tu reprends ton sac, fouille et attrape ton fil que tu utilises en général pour recoudre les plaies ou même tes blessures, il est tellement solide qu’il pourrait certainement supporter ton poids. Une fois en bas, tu aurais certainement plus de facilité que ce gros machin pour remonter cette paroi de la falaise. Il fallait juste croiser les doigts pour que le fil ne casse pas. Tu n’allais tout de même pas le laisser là ?

Déterminée, tu prends la grosse bobine fait un nœud à une branche d’un buisson prêt de falaise. Tu débobines l’objet et fini par l’enrouler autour de sa taille, tu souffles un coup. Non c’est pas que t’as peur, ce truc là tu ne connais pas encore au grand damne de tes patients qui, parfois, sont légèrement abasourdis lorsque tu ne comprends pas qu’ils soient légèrement tendus quand tu arrives avec tes bouquins énormes d’anatomie, tes seringues et autres instruments légèrement effrayants. Ce qui t’inquiètes plus, c’est le poids de ce… machin ? Toi tu es toute légère, mais lui… Au pire tu es agile, il n’aura qu’à prier car tu ne connais pas non plus la patience avec les personnes qui te manquent de respect.

Tu remontes ta robe, accroches les attaches te permettant de la raccourcir à la ceinture te marquant la taille, dévoilant ton bloomers blanc et tu te laisses glisser jusqu’en bas, tout en délicatesse.

« Oh, vous n’êtes pas tombé si bas que je le pensais. » Souffles-tu une fois arrivée en observant en hauteur. Tu lances un coup d’œil à cet étrange créature et arque un sourcil. « Bien, je ne vais pas vous mentir -je ne sais pas le faire de toute façon- mais je sais commenter remonter. » Tu clignes des yeux et soupire, grimaçant légèrement. « Mais, j’espère juste que vous n’êtes pas trop… lourd. Sinon le fil cassera. » Tu n’as pas menti, tu ne sais pas le faire. « Et malheureusement, je ne peux pas rester longtemps ici, j’ai des patients qui m’attendent. » Ajoutes-tu, après tout ne t’avais t-il pas un peu mal parlé ? « Faites donc un effort, accrochez-vous au fil et grimpez. A moins qu’il faille que je vous porte ? » Tu ne dis rien de plus, mais tu espérais vraiment ne pas avoir à faire ça.

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Quitte ou Double ?

Jerry & Mira

C’est avec une certaine satisfaction que tu constatais que ce… truc savait monter à une corde. Non vraiment, tu n’étais pas motivée à porter cette chose étrange qui d’ailleurs, ne semblait même te remercier d’être venue à son aide et, de plus, tu n’avais vraiment pas la tenue adéquate pour t’amuser à transporter des choses. Petite robe à dentelles, petits bas, tu étais une princesse qui escalade des montagnes. Tu soupirais en voyant cette personne monter avec aisance, tu étais même un peu mal à l’aise de l’avoir sous-estimée, tu n’aimais pas vraiment avoir des préjugés sur le physique des gens, mais que voulais-tu ? C’était certainement un type de Grillby’s qui t’avais appris ça, cela n’était pas venu de toi-même.

C’était une bonne excuse, toutes les mauvaises choses, tu n’avais qu’à dire qu’on te les avaient apprises.

Une fois que la créature fût en haut, tu repris ton calme et commença à monter à ton tour quand tout à coup, quelqu’un sembla secouer le fil que te retenais. Tu n’étais pas lourde, non, c’était donc très facile de t’envoyer valser par un souffle, tu hurlas de terreur, le vide n’était pas loin et le fil manquait de se briser. Tu regardas vers les hauteurs, constatant que c’était la personne que tu avais sauvée qui te malmenais ainsi. « Arrêtez ! » Crias-tu en t’accrochant de tes petites mains de bois à la paroi de la falaise. Mais rien, cet imbécile semblait n’être intéressé que par son réseau. Tu sentais la rage te monter au nez, tu sentais tes petites mains se crisper, tu sentais la furie grimper doucement dans ton petit corps de poupée. Tu avais la douce envie de lui éclater le crâne avec son téléphone, tu fermais les yeux, larmoyants, il ne fallait pas que tu t’énerves.

Tu te pressas à monter, atteignant enfin le sol neigeux, tu te retrouvas aux pieds de l’imbécile que tu jetterais bien de nouveau en bas de cette falaise.

« Êtes-vous complètement fou ? Vous avez failli me tuer ! » Reprends-tu afin de te changer les idées, la voix tremblante et les larmes au bord des yeux. Mais il ne semblait pas s’en inquiéter. Tes pensées étaient instables, s’obscurssissaient, l’envie de vengeance et de mort te hantais, tu ne lui voulais plus du bien non, tu voulais juste lui exploser la cervelle avec son cellulaire. Tu te tenais à côté de lui, tes poings serrés.

Ne pas. S’énerver. Ne. Pas. S’énerver. Ne. Pas. Lui. Exploser. Le. Crâne. Ne. Pas. Tuer. Ne. Pas. Le. Tuer.

Difficile, disait la petite voix au fond de toi, Mira. Elle, elle lui aurait bien arraché les pattes à ce débile, elle, elle lui aurait bien crevé les yeux avec tes scalpels. Mais tu restais calme, prenant tes affaires, rembobinais le fil et reprenais ton sac.

« Bien, maintenant nos chemins se séparent. Débrouillez-vous pour retrouver votre chemin… si vous en avez un.»

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Quitte ou Double ?

Jerry & Mira

Sûrement que ton regard s’était assombri à l’instant même où la créature que tu avais tant peiné à sauver fuyait avec ton sac. C’est ainsi qu’on te remerciait ? C’est ainsi qu’agissait les gens quand tu les aidais ? C’est ainsi que tu devais juste rester les bras ballant, reniflant dans le froid en angoissant pour ton prochain patient qui allait devoir souffrir seul et en silence en t’attendant ?

Quand Jerry parti en courant, tu n’as pas réagit, en réalité tu étais bien trop déprimée pour te battre contre elle, tu n’avais plus d’excuse pour te montrer douce et compréhensive avec ce personnage là, tu n’avais aucun mot pour te rassurer quant à son attitude, tu n’avais aucun mot pour la garder au fond de ta petite âme fragile, tu l’entendais déjà rire au tréfonds de toi-même, comme si elle savait déjà que tout cela aurait lieu.

Il avait profité de toi. De ton innocence et ta douceur, tu l’avais aidé pour qu’au final, il t’arnaque. Tu avais risqué ta vie pour lui, juste pour qu’il te manque cruellement de respect. Il n’allait pas s’en sortir comme ça, pourtant tu pourrais juste partir et chouiner, tu en avais l’habitude après tout, mais non, cette petite voix au fond de toi résonnait, elle voulait parler à ta place, elle voulait prendre le contrôle et, elle l’aura.

Tes petits doigts se resserraient par des spams, tu tremblais, tu fermais les yeux comme si tu ne voulais pas voir, mais à peine tu eus le temps de prier que tes yeux étaient de nouveau ré ouvert, des yeux jadis d’un vert étincelants qui était passés à un noir des plus sombres. Tes longs cheveux châtains dépérissaient, prenant une teinte plus pâle, était-ce un bug du jeu ? N’étais-tu qu’une erreur ? Aucunement, c’est ainsi que ta faible psychologie, à la limite de la personnalité multiple ou du comportement borderline agissait sur ton petit corps de bois et de magie.

D’un revers de main, elle pointa de son doigt tordu la direction par laquelle était parti Jerry, un sourire mesquin se dessina sur ton visage, il allait mourir, vous alliez le tuer, le tuer et le tuer encore jusqu’à ce qu’il ne respawn plus jamais.  Elle n’avait mis que quelques secondes pour retrouver la future victime, le regard meurtrier de la poupée fixait sa proie, son corps pris de léger spasmes d’excitations meurtrier l’animait, elle voulait le faire mourir et le fera. Elle reniflait le doux parfum de futur carcasse dégoulinante qu’allait devenir ce pauvre petit Jerry et, cette fois, personne ne lui viendrait en aide. Même pas Mira.

« Grossière erreur. » D’un coup de doigt, par ses dons de télé kinésiste, la poupée tueuse envoya valser Jerry violemment contre un arbre, elle engageait avec une certaine excitation un [FIGHT] qui, elle l’espérait, allait s’annoncer des plus violents. Elle voulait se venger et elle se vengera, cette personnalité profonde de Mira était mille fois moins délicate, son envie de tuer était tellement présente que si elle dominait, cette pauvre petite poupée adorable serait une grande génocidaire.

C’est ainsi que Jerry, de par ses actes, se retrouvait face à une petite poupée au sourire carnassier, qui d’un simple claquement de doigt pouvait le balancer dans la falaise… oh ? Voilà une bonne idée.

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